Osez les poules en ville
L’hiver n’est peut-être pas la meilleure saison pour commencer l’aventure, mais comme l’idée doit certainement prendre un peu temps avant d’aboutir, je me décide à vous en parler, maintenant en plein mois de novembre, lorsque le vent souffle rafale et que la pluie tombe outrageusement !
Cela fait maintenant 6 mois que Tikka et Massala ont rejoint notre petit jardin de ville bruxellois (45 m²)… et franchement l’aventure en vaut vraiment le coup. 100% rigolotes, ces deux papotes qui mettent de la vie dans notre petit espace !
Tous aussi gourmands les uns que les autres dans la famille, nous adorons aller chercher les œufs frais dans le pondoir… nous nous délectons de nos cakes d’un jaune incroyable, nos mouillettes font la fête dans les œufs à la coque, et que dire de nos glaces à la vanille…
JE VEUX DES POULES !
D’abord tout le monde a cru que c’était une blague et puis l’idée a mûri, nous avons pris nos renseignements…
Bon à savoir ?
Que pour avoir des œufs, on oublie la belle poule ornementale et on opte pour la belle fermière au gros derrière… en les prenant en duo car elles aiment la compagnie.
La question du coq ? En effet, ceux-ci sont interdits en ville. Nos voisins et nous-mêmes n’avons pas spécialement envie d’être réveillés à l’aube par son chant ! En plus, Monsieur n’est pas nécessaire pour que Madame ponde de délicieux œufs 😉
On devient bobo-écolo ?
Peut-être un peu… Car les poules mangent tout ou presque, bien plus marrant qu’un compost ! Et la poubelle se vide de moitié.
Plus d’insecticide et fini les limaces, pucerons, et autres bestioles qui hantent nos parterres. Laissez-les vagabonder quelques heures par jour, elles se régaleront de tous ces insectes et votre pelouse sera scarifiée avec brio ! Nous avons un jardin emmuré, donc pas d’inquiétude, les renards n’arrivent pas à nous rendre visite !
Pour le gîte…
Pour transformer notre futur poulailler en oeuvre d’art, nous avons fait appel à Bernard De Jonghe de Kot Kot in the city, spécialiste dans la construction d’abris pour animaux. Plus d’info sur www.kotkotinthecity.be Rien à dire, nettoyage facile par l’ouverture complète de la porte avant, pondoir sur le côté pour éviter de devoir à chaque fois mettre ses pieds dans la gadoue… Pour qu’elles trouvent le chemin où pondre leurs œufs, prévoyez de la paille dans le pondoir et des copeaux de bois dans l’habitat. Le fun, l’arbre qui passe dans une petite terrasse pour que ces dames puissent déjeuner à l’aise. Poule de luxe, mais non 😉
Pour le couvert…
Tous les restes, sauf les épluchures de pommes de terre crues. On évite la viande si on ne veut pas qu’elles deviennent agressives et on leur redonne leurs coquilles ou des coquilles d’huître pour avoir de beaux œufs.
Chez nous, elles ont des graines à volonté que nous allons chercher chez Indemans à LinkebeeK.
En hiver un mélange avec plus de maïs est approprié pour qu’elles n’aient pas froid. Et s’il vous reste un fond de soupe avec un peu de pain émietté, elles adorent, comme les pâtes d’ailleurs.
On n’oublie pas de l’eau fraiche tous les jours.
Agréable compagnie…
Notre oreille s’affine et après quelques mois, vous saurez si un œuf encore chaud vous attend dans le pondoir. Si un chat les observe d’un peu trop près, si l’une d’elles a trouvé un méga gros verre de terre qu’elle n’a nullement envie de partager ou tout simplement si elles ont envie que vous alliez leur faire un p’tit coucou !
L’hygiène… et la fiente…
Bon, là c’est la partie moins rigolote, pas d’autre solution que de nettoyer. Mettez le tout au compost, il parait que c’est super ! Je prévois un gros nettoyage une fois par mois et une fois par semaine, je retire les crottes et remets quelques copeaux de bois.
Où trouver des poules ?
Volailles de Limal rue Charles Jaumotte 66 1300 Limal (Wavre) Belgique 010/413 606
L’aventure en image…
Émission du 23 septembre 2010 dans le quotidien sur la RTBF
Pour en savoir plus : http://www.gallinette.net
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